Une décision prise par la direction de course pour cause de mauvaises conditions annoncées dans le Golfe de Gascogne qui auraient notamment mis à mal les concurrents les plus attardés.

Cette nouvelle donne leur permet ainsi de regagner un port en toute sécurité. Après le départ retardé de la course de 15 jours, la météo n’est décidément pas clémente avec les Ministes.

A la lutte avec ses proches concurrents, Giancarlo Pedote qui menait les débats, Nicolas Boidevézi et Julien Pulvé sur cette étape, le skipper de Watever-Logways n’aura rien lâché jusqu’au bout. Retour avec lui sur cette première étape riche en rebondissements et sur la suite du programme.

Gwénolé Gahinet en pleine forme

Gwénolé Gahinet : « Sur le départ et les premières heures j’étais en bonne forme physique, par contre à la fin de la première journée j’étais au plus mal à cause de l’état de la mer et du froid. J’ai réussi à récupérer le deuxième jour pour finir à fond lors du sprint final. Finalement à l’arrivée à Sada en Espagne je ne suis pas trop fatigué et j’ai réussi à bien dormir cette nuit. »

L’annonce de l’annulation

GG : « J’ai pris la décision avec philosophie. Pour être honnête, je préfère partir de Sada le compteur à zéro plutôt qu’avec 3 heures de retard (environ) sur le leader, d’autant plus que Giancarlo Pedote est un concurrent redoutable. Du point de vue purement sportif ce n’est pas ce que je souhaitais pour la course mais ça m’arrange un peu. »

Une première étape riche d’enseignements

GG : « Ce fût un tour de chauffe instructif. Le point à retenir concerne la vie à bord. L’étape a été très dure à gérer, les conditions étaient extrêmes, j’ai même eu le mal de mer. Rien de grave mais suffisamment pour m’handicaper dans mes prises de décisions. Pour la semaine suivante, je vais bien préparer ma zone de sommeil, prendre des produits comme du gel pour éviter d’avoir le cou et les poignets irrités avec les manchons de ma sèche. Si tout se passe bien à bord, la vie est possible sinon c’est vite un enfer ! »

Fort à faire face à la concurrence

GG : « Le plateau est relevé et ça donne envie de se battre : les autres sont dans le match. Un grand bravo à Giancarlo Pedote qui a très bien navigué et a parfaitement exploité le potentiel de son bateau qui va vite dans ces conditions. »

Une suite qui se précise

GG : « Ca se profile bien pour la suite. Ce qui est un peu compliqué c’est qu’il n’y a que cinq bateaux au port de Sada. Le reste de la flotte qui est à Gijón, attend une fenêtre météo favorable pour nous rejoindre. A priori ce serait le cas mardi prochain. Nous sommes désormais dans un endroit stratégique, dès que la fenêtre météo s’ouvrira nous aurons juste à sortir de la baie pour pouvoir enfin traverser l’Atlantique. »

Un mot pour Arthur-Léopold Léger, skipper de Delcroix

GG : « J’ai une grosse pensée pour Arthur car il est passé tout près de l’accident grave. C’est très dur car il est parti très motivé. Pour lui c’était l’aboutissement d’un projet de près de 5 ans depuis la construction du bateau. J’espère que je vais pouvoir le voir pour le réconforter. Je pense à lui. »

Une direction de course courageuse

GG : « Même si ce n’est pas facile à comprendre, l’organisation est courageuse dans cette gestion de crise. Face à ces obstacles elle aurait pu jeter l’éponge. Les équipes font de beaux efforts pour que l’on puisse prendre le départ de cette course qui nous fait tous rêver, que l’on ait dans l’idée de la gagner ou de juste la terminer. La flotte est hétérogène, c’est ce qui fait la richesse de cette classe. Je salue leur persévérance, c’est ça l’esprit mini ! »

Rédaction : Windreport