Concentration et excitation
Regards pétillants et larges sourires, l’impatience se lisait ce matin sur les visages de Gwénolé Gahinet et Paul Meilhat, partagés entre l’émotion de ces derniers instants à terre et l’envie d’en découdre enfin ! Peu après 11h00 sous les applaudissements du public et de ses partenaires Safran et Guy Cotten, le duo a largué les amarres. « C’est à la fois agréable et stressant de voir tout ce monde venu nous encourager. Nous avons déjà l’esprit en mer ! Nous nous concentrons sur la météo et surtout nous nous projetons plus largement sur le déroulé de la course, » lance Paul Meilhat. « La phase d’appréhension est passée, maintenant j’ai hâte d’être en mer, » ajoute Gwénolé Gahinet qui participe à sa toute première transat en Figaro Bénéteau.
Des premières heures complexes avant le plaisir de la glisse
Comme annoncé, le vent est bien de la partie à Concarneau. Avec 18 nœuds moyens de Sud-Sud-Ouest et des rafales à plus de 25 nœuds attendus ce dimanche, les 30 marins engagés sur cette transat s’apprêtent à vivre des heures difficiles. Au près, dans une mer formée, le début de la traversée du golfe de Gascogne n’aura rien d’une sinécure, « le vent va forcir progressivement jusqu’à demain matin. Nous allons passer un front froid, il va falloir bien négocier cette première transition avec beaucoup de manœuvres et de changements de voile d’avant. L’entame va être sportive, » souligne le skipper de Safran-Guy Cotten. Néanmoins, dès mardi, sous l’influence d’un régime d’Est-Sud-Est, les concurrents pourront sortir les spis et glisser au portant vers la pointe Ibérique. « Il faudra particulièrement bien gérer notre trajectoire et opérer des choix importants, nous devons être bons tout de suite pour se positionner en avant de la flotte. A l’approche du cap Finisterre, la question sera de passer à l’intérieur ou à l’extérieur du DST, zone de séparation du trafic des cargos, » ajoute Gwénolé.
Bien équipés, bien entourés !
Sous la pluie, au près dans des vagues de trois mètres, la conduite d’un Figaro Bénéteau s’avère tonique et humide ! Heureusement, le duo peut compter sur son équipement Guy Cotten pour rester bien au sec… Gwénolé détaille sa garde-robe : « nous avons une salopette et un top assez léger à manchons en latex étanches au niveau du cou et des poignés. Nous avons également une veste avec un très grand col qui nous gardera bien au chaud toute la nuit ! » De la chaleur, ils en auront bien besoin mais Paul et Gwénolé savent aussi qu’ils peuvent compter sur le soutien sans faille de leurs partenaires. « Depuis vendredi, les équipes de Safran et Guy Cotten sont à nos côtés ainsi qu’une grande partie du Safran Sailing Team. C’est beaucoup d’énergie positive que l’on accumule et dont on va se servir pendant la course, » apprécie le jeune skipper qui a également reçu la visite de Morgan Lagravière ce matin. « Je leur souhaite de prendre du plaisir ! Il faut s’amuser cela aide forcément à la performance ! J’ai confiance en eux, l’interaction et la symbiose entre les deux marins devraient fonctionner sur ce très beau bateau, » analyse le nouveau skipper du monocoque Safran.
Votez pour l’association Gold Of Bengale soutenue par Gwénolé et Paul !
A l’occasion de la 12ème édition de La Transat AG2R La Mondiale, les organisateurs ont mis en place le Prix de la Solidarité. Gwénolé et Paul ont décidé de soutenir l’association Gold Of Bengal dont la mission est de développer un savoir faire dans les pays pauvres ou en voie de développement, comme le Bangladesh, pour aider les populations démunies.
Dès aujourd’hui et tout au long de la Transat, les internautes seront encouragés à voter ici pour leur association préférée.
Source : Mille & une vagues