20 jours, 5 minutes et 12 secondes, c’est le temps qu’a pris le skipper du 455 pour boucler ce périple maritime qui l’a mené de La Rochelle à Salvador, non sans épreuves et sans découragement :
Il y a eu d’abord le Cap Vert, venu perturber les classements et détrôner Gwéno parti en leader de Madère. Mais pire que le dévent des îles et les régimes côtiers de ce début de parcours, un Pot-au-Noir intransigeant où tour à tour se succédaient des molles et des grains orageux subits. D’un bateau collé dans 2 nœuds, qui vous épuise les nerfs, à des rafales à 60 nds, pas de répit. Il fallait savoir suivre les caprices de ce passage clé de la « Mini Transat » pour prétendre au podium…
Mais Gwéno ne s’est pas contenté de se détacher de l’engluement équatorial. Insatiable, il se dégage à l’est et entame une ascension fulgurante, présentant la meilleure vitesse moyenne de la flotte. Il sème alors ses adversaires les plus coriaces (Benoit Mariette, Pierre Brasseur ou Clément Bouyssou…), les laissant 11, 18, puis 29 milles derrière. Et tenant tête aux affres météo de Fernando puis Recife.
Comme dans la vie c’est discrètement que Gwénolé a conquis la route de Bahia, attendant les 800 derniers milles pour briller en première position, et cela sans qu’aucun concurrent ne puisse prétendre lui faire ombrage ! Surprenant ? Non. Epatant ? Certes.
Même s’il n’y avait aucun doute sur les qualités de stratège et de barreur de ce nouveau-né de la course au large, il nous en a mis plein les yeux et c’est avec majesté qu’il remporte cette édition de la Transat 6.50. En triomphant à Salvador il nous offre son rêve, on connait Gwéno pour sa légendaire modestie, c’est légendairement qu’il marque cette fois nos mémoires.
L’on est décidément pas prêts d’oublier le nom de Gahinet.
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