Bordeaux fête le fleuve et les marins
La ville de Bordeaux a fait les choses en grand pour accueillir les 40 skippers de La Solitaire du Figaro qui s’élancera dimanche à 17h00 de Pauillac, à la sortie de l’estuaire de la Gironde.
De nuit, salués par un magnifique feu d’artifice, les Figaro Bénéteau se sont amarrés vendredi soir sur le quai du Port de la Lune, face au Palais de la Bourse. « C’est le premier moment fort de cette Solitaire ! Des milliers de personnes étaient là pour nous accueillir dans un fabuleux son et lumière, raconte Gwénolé. C’est la Fête du Fleuve en ce moment à Bordeaux, il y a donc beaucoup de monde sur le village de la course et cela crée une belle émulation. »
Entre terre et mer…
Briefings dans le majestueux Palais de la Bourse, runs sur la Garonne, visite de l’usine Herakles (société de Safran), accueil des scolaires et des collaborateurs de Safran sur le bateau… : malgré son emploi du temps chargé, le skipper de Safran-Guy Cotten s’est autorisé une petite escapade au Cap Ferret. « Bordeaux est une ville très vivante, j’aime beaucoup ses dédales de petites ruelles et tous ses restaurants. C’est très sympa mais c’est vrai que vivre en ville est fatiguant. J’avais besoin d’un break, loin de cette effervescence. » Dans une maison nichée dans les pins au Cap Ferret, le marin a fait le plein de sommeil avant ce mois intense de compétition. « J’en ai aussi profité pour faire du surf et du footing, l’idée était de marquer une rupture avec les sollicitations liées à la course pour pouvoir me concentrer sur la première étape. »
Gwénolé Gahinet, Benoît Mariette et leur dream team
Reposé, le navigateur est rentré mercredi à Bordeaux où il a retrouvé ses « colocataires » : Benoît Mariette, skipper bizuth du Figaro Entrepose, Pierre et Kévin, ses préparateurs et Stacha, responsable de la logistique. Ensemble, ils partagent un appartement dans le centre-ville.
Ils cohabiteront ainsi à toutes les escales de la course. « C’est génial de vivre tous les cinq ! Cela permet d’allier la convivialité au travail. Pendant les repas, on fait le point tous ensemble, on échange, on rigole. Il y a une très bonne ambiance entre nous et c’est comme cela que j’aime travailler. »Et tandis que les marins se concentrent sur la météo, les préparateurs s’affairent sur les bateaux, et Stacha gère, entre autres, l’avitaillement.
La bonne pression
A la veille de sa deuxième Solitaire, Gwénolé est serein et en phase avec cette épreuve qu’il prépare depuis des mois. « La pression monte forcément mais c’est une bonne pression. Celle qui permet de se mettre dans la course. L’année dernière, c’était la grande inconnue. Je revenais de la Transat AG2R La Mondiale et de la Allmer Cup et j’étais vraiment fatigué. Aujourd’hui, je suis reposé, détendu et je suis impatient de prendre le départ. Je n’ai pas de stress particulier et quand je sens que j’ai besoin de me recentrer sur moi-même, je vais faire un tour à la piscine pour me changer les idées. Les deux derniers jours vont être les plus longs mais la compétition va prendre très vite le dessus! »
La flotte s’élancera dimanche à 17h00 pour une première étape de 461 milles, entre Bordeaux et Sanxenxo en Espagne. La Solitaire que l’on appelle l’ENA de la voile devrait, cette année encore, tenir toutes ses promesses !
Source : Mille & une vagues