Gwénolé, quelles sont les dernières informations que tu as reçu de la part de l’organisation ?
Gwénolé Gahinet : « Nous sommes toujours en code rouge, il n’y a donc pas de départ prévu dans les prochaines 36 heures. A priori, il pourrait y avoir une fenêtre météo le week-end prochain, mais c’est encore loin. Il y aura une petite accalmie mais pour combien de temps ? La question reste entière car la flotte est hétérogène. Le risque est qu’elle s’étale sur cette première partie du parcours et que tout le monde ne puisse pas passer. »
Restes-tu les yeux rivés sur les fichiers météos ?
GG : « Je prends du recul et je ne préfère pas trop regarder la météo. Je suis davantage concentré sur la préparation du bateau et sur les aspects administratifs. J’évacue tous ces éléments afin d’être à fond dans les derniers jours avant de prendre le départ. »
Partiront, partiront-pas… que penses-tu de cette situation ?
GG : « Je fais entièrement confiance à la direction de course, elle est là pour prendre les décisions. Le jeu n’est pas de savoir si on aurait pu partir ou pas mais d’être bon au moment où il faudra y aller. Tout le monde a son propre avis, moi je ne suis pas là-dedans car tu as vite fait de t’y perdre.»
Dans cette situation, comment t’organises-tu pour rester concentré ?
GG : « J’ai l’esprit toujours centré sur le bateau car je continue de le préparer. Je fais également du sport, comme du kite le week-end dernier et deux à trois footings par semaine. J’essaie aussi de m’étirer le plus souvent possible pour prévenir le risque de mal de dos en mer. Ce rythme me va bien. En ce qui concerne la préparation de la navigation j’ai encore du travail, mais je commencerai à m’y pencher une fois que la date de départ sera plus précise. »
D’un point de vue logistique, comment t’organises-tu ?
GG : « Je suis plutôt bien loti car j’ai une petite maison près du port, et je suis par ailleurs à une heure de chez moi (à Lorient). C’est assez confort pour faire des aller-retours ! Par contre, ce qui est dommage, c’est que j’ai de la famille qui m’attendais aux Canaries cette semaine pour l’escale et je ne pourrai finalement pas la croiser.»
Quelle est l’ambiance sur les pontons de Douarnenez ?
GG : « On sent que la course n’a pas vraiment commencé. Ce report, c’est le temps que l’on aurait dû partager tous ensemble aux Canaries. Tout le monde aurait été sur place sans autres préoccupations que de débriefer la première partie de la course tout en envisageant la suivante. Là, les gens sont plus dispersés. Certains sont même repartis travailler ou sont rentrés chez eux. C’est vrai que c’est dommage. »
Ton programme pour cette semaine ?
GG : « Aujourd’hui, je suis à Lorient mais je vais bientôt retourner à Douarnenez pour continuer à travailler sur le bateau. Sinon, je profite aussi du temps imparti pour voir plus loin et préparer l’après Mini-Transat. J’ai de ce côté-là encore beaucoup de choix à faire pour peaufiner ma prochaine saison en Figaro …. »
La Mini Transat 2013 : Cap sur les Antilles !
La 19e édition de la Mini-Transat 2013, fait son come-back aux Antilles, une première depuis 1999. La plus animée des courses transatlantiques en solitaire et sans assistance s’annonce encore une fois riche : 84 concurrents s’élanceront ainsi à l’assaut de l’Atlantique à bord de leur voilier de 6,50 m. Alors que deux catégories participent à cette aventure : les prototypes et les séries, l’ancien vainqueur de 2011 en série Gwénolé Gahinet, concourt en catégorie prototype sur cette édition. De Douarnenez à la Guadeloupe en passant par les Canaries, le parcours de 4 020 milles s’annonce propice aux choix tactiques. Au menu de la première étape : 1 257 milles de Douarnenez jusqu’à Puerto Calero (île de Lanzarote). Le second round couronnera le vainqueur de cette édition 2013 après 2 764 milles de navigation de Puerto Calero jusqu’à Pointe-à-Pitre. Le dénouement final est prévu fin novembre…
La date à retenir
Départ de Douarnenez : en fin de semaine suivant les conditions météo
Rédaction : Windreport