La première étape comptera 1150 milles, soit sept jours de course en solitaire. Si c’est la première fois que Gwénolé Gahinet s’élance vers l’archipel portugais, le skipper de Safran-Guy Cotten compte bien sur son expérience au large acquise sur La Transat AG2R La Mondiale, qu’il a remportée en double avec Paul Meilhat, pour entrer dans le top 5 de l’épreuve.
L’aventure du large
Plus de deux mois après l’arrivée de La Solitaire du Figaro, l’envie de reprendre le chemin de la compétition démangeait sérieusement le skipper du Figaro Safran-Guy Cotten. Ce midi avant de quitter les pontons, le Lorientais sentait la pression monter peu à peu. « C’est une pression saine. Je pars pour une semaine de navigation au large en solitaire, ce n’est pas rien ! Il y a une part d’aventure sur ce format de course que j’apprécie particulièrement. Je suis confiant car nous avons bien préparé le bateau cet été. Je vais d’ailleurs expérimenter un nouveau siège de barre qui tient mieux le dos. J’ai tendance à être sensible à ce niveau là, j’ai donc tenu à travailler sur ce point. C’est un facteur de confort et donc de performance essentiel sur ce type d’épreuve, » confie le marin.
Confirmer et progresser
Parmi les 20 concurrents engagés sur la Lorient Horta Solo, la fine fleur du circuit Figaro Bénéteau a répondu présent à ce dernier rendez-vous de la saison. Et si Gwénolé Gahinet miserait bien sur Xavier Macaire, Gildas Morvan, Paul Meilhat, Thierry Chabagny ou encore Fabien Delahaye et Yoann Richomme pour la victoire finale, le skipper de Safran-Guy Cotten espère bien entrer dans le top cinq. « Les favoris sont nombreux et je vais m’atteler à faire mieux que sur La Solitaire du Figaro (13ème). La qualité des concurrents va pousser le niveau vers le haut, cela va être très intéressant. Nous avons tous des cartes à jouer ! En attendant, partir de Lorient demeure un petit avantage puisque je m’entraîne ici toute l’année. Quand il n’y a pas beaucoup de vent comme aujourd’hui, la lecture du plan d’eau n’est pas évidente avec l’influence des reliefs de l’île de Groix d’un côté et ceux de la côte de l’autre, » précise Gwénolé.
Météo incertaine sur le parcours
Au top départ dans cinq petits nœuds de vent, la brume a laissé place au soleil et après avoir contourné l’île de Groix, les solitaires font route vers les Açores sur un parcours libre, laissant la part belle à la stratégie. « Les conditions seront assez variées avec une dominante de portant, une allure où je suis à l’aise. L’entame du parcours sera plutôt côtière et nous allons virer de bord dans la nuit pour faire route vers le large dès demain. Comme prévu, nous allons partir dans l’ouest pour aller chercher du vent. Le point critique, c’est cette dépression située au milieu de la route entre Lorient et les Açores. Il faudra la contourner au bon endroit sachant qu’elle se déplace très vite ; les routages sont d’ailleurs très incertains pour le moment. Nos placements par rapport au centre de cette dépression vont être déterminants, il faudra bien réfléchir ! Nous nous attendons aussi à naviguer sous les orages à partir de mercredi dans du vent fort établi à 30 nœuds et avec des rafales pouvant atteindre 45 nœuds. Cela va être sportif, » résume le skipper de Safran-Guy Cotten.
Après un marathon de 1150 milles sur l’Atlantique, la flotte est attendue dans une semaine à Horta aux Açores où elle fera escale pendant cinq jours. Rappelons que la course se joue au cumul des temps. Les vainqueurs de l’épreuve et du championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire, ne seront dévoilés qu’au terme de la deuxième étape dont l’arrivée est prévue autour du 27 septembre à Lorient.
Source : Mille & une vagues