Rythmée, intense, la 46ème édition de La Solitaire du Figaro ne faillit pas à sa réputation ! Après deux jours de repos à Concarneau, les 39 marins ont déjà repris le chemin de la compétition et c’est dans un léger flux de Nord-Ouest, que Gwénolé Gahinet s’est élancé sur cette étape pleine d’incertitudes. « Peu de vent, du courant avec des coefficients de marée importants, cette étape va être très compliquée ! Il y aura beaucoup de transitions et les écarts pourraient être de plusieurs heures à l’arrivée. Il faut à tout prix oublier les enjeux du classement général pour se concentrer sur la navigation », expliquait Gwénolé avant de quitter les pontons.
Parcours réduit mais difficultés maximales !
Compte tenu des conditions météo peu ventées en Mer Celtique, la direction de course a décidé de raccourcir cette étape initialement de 602 milles. Au programme, un parcours de 400 milles entre Concarneau et Torquay (Angleterre) via les Birvideaux (au Nord de Belle-Ile), la Chaussée de Sein, Ouessant et Roscoff avant de traverser la Manche direction Wolf Rock à la pointe Sud-Ouest de l’Angleterre. « C’est une étape très engagée. Au delà des contraintes de courant et des marées, il faudra aussi négocier un front au passage de la Chaussée de Sein et une dorsale au moment de traverser la Manche. En Bretagne nord, nous devrions passer très près des cailloux, ce qui sera impressionnant ! » Les trente-six premières heures de course demanderont une vigilance de tous les instants aux marins.
Des progrès et de la sérénité
A mi-parcours, Gwénolé peut être fier du travail accompli. Sixième au classement général provisoire, le skipper de Safran-Guy Cotten n’est qu’à une poignée de minutes du Top 5. Une belle performance puisqu’il s’agit de sa deuxième participation à La Solitaire du Figaro. « Je suis beaucoup plus confiant que l’année dernière et cela se ressent sur le classement. Je suis très heureux de la manière dont on a abordé cette Solitaire avec mon entraîneur Tanguy Leglatin. D’ailleurs, cet hiver, nous avons fait une navigation de reconnaissance entre Lorient et Torquay via Wolf Rock, c’est quasiment le parcours de l’étape et psychologiquement cela me rassure. Pour le final, le long des côtes anglaises, j’ai tous les pièges bien en tête et cela devrait m’apporter un peu de sérénité», confie Gwénolé qui garde dans un petit coin de sa tête que le Top 5 est accessible.
Source : Mille & une vagues